L’histoire de dela yele commence bien loin de chez moi. Elle commence au Ghana. Je ne connaissais presque rien de ce pays jusqu’au jour où un ami intime galeriste à paris, qui partage le même attrait que moi pour l’art (et plus particulièrement l’art africain), s’y rende à des fins professionnelles. Ce déplacement s’est avéré plus que professionnel, une vraie immersion, guidée par des ghanéens fiers de leur culture et de sa richesse.

À son retour, il m’a offert un petit écrin de ce voyage : sept colliers en perles de verre fabriqués à la main. J’ai été captivée des que je les ai tenus entre mes mains. Chaque perle de ces colliers ont été peinte à la main ce qui fait que chaque perle devient unique.

L’envie m’a prise de les assembler, les démonter, les réinventer, de jouer avec les couleurs, les formes, les textures. De les adapter à mes tenues, à mes humeurs, à mes envies.

Mais très vite, je me suis rendu compte que ces colliers attiraient l’attention et la curiosité des gens. Beaucoup de compliments et d’interrogations. Souvent on me demandait d’où ils venaient, s’ils étaient faits main, si c’était moi qui les avais créés. C’est là que l’évidence m’a frappée : je ne pouvais pas les garder pour moi. Je me suis mise à mes heures perdues à en fabriquer, un à un, tout en gardant l’esprit brut et artisanal de l’origine de ces perles, afin d’en partager un plus grand nombre pour les personnes intéressées.

Parce que pour moi, un bijou, ce n’est pas juste un objet qu’on porte. C’est quelque chose qui nous ressemble, qui a une histoire, et qui doit trouver la personne à qui il est destiné. Chaque collier dela yele est unique, parce que chaque personne l’est aussi.

Créer un seul exemplaire de chaque modèle, c’est ma façon de mettre un point d’honneur à respecter cette unicité, ce lien presque intime entre l’objet et celle ou celui qui le portera. Porter un collier dela yele, c’est faire vivre une histoire.